Le monde est parfois si pesant
Que je dessine un rêve pour l’alléger
J’y mets du bleu pour qu’il soit plaisant
Et des nuages blancs, tout légers.
J’y mets du rose, pour lui donner vie,
J’y plante des fleurs de printemps
Qui respirent et inspirent l’envie
Et comme lui ne durent qu’un temps.
J’y pose des oiseaux de pastel
Virtuels, intangibles, comme le vent,
Qui font du ciel un grand castel
Plein de gaîté, azuré, captivant.
J’y ébauche des pommiers d’amour
Qui donnent des fruits de paradis,
Des sourires, de l’esprit et de l’humour.
Qui illuminent la terre et l’irradient.
Alors je plane sur mon rêve réalisé,
Car le monde est parfois si angoissant
Et les crimes tellement banalisés
Qu’il est pour moi trop menaçant.